Les addictions
Il est très difficile de se questionner sur sa consommation d’un produit ou sur certaines habitudes comportementales car il existe une forme de tabou autour de cette question.
La consommation de certaines substances place les consommateurs en infraction vis à vis de la loi et cela rend d’autant plus difficile le fait de pouvoir en parler librement et de se questionner sur sa consommation.
Certaines substances addictogènes comme l’alcool sont plutôt acceptées socialement mais cela rend la prise de conscience parfois difficile puisque tout le monde (ou presque) en consomme. Le fait de ne pas consommer peut parfois même s’avérer difficile au sein d’un groupe qui peut exercer une forme de pression sociale.
Il existe de nombreux préjugés au sujet des consommateurs. Certaines personnes peuvent affirmer que les consommateurs sont responsables de la situation dans laquelle ils se trouvent aujourd’hui, qu’ils l’ont bien cherché, qu’ils n’avaient qu’à pas commencer à consommer, qu’ils manquent de volonté, qu’ils sont faibles, ou excentriques…. Ces préjugés conduisent les personnes qui souffrent d’addiction à le cacher, à en avoir honte ou même à minimiser leurs difficultés à maitriser leur consommation pour garder une bonne image au regard des autres et de leur entourage ou tout simplement ne pas être rejeté. Ils se retrouvent souvent seuls avec leurs difficultés.
L’addiction a un impact sur toutes les sphères de la vie: famille, travail, relations loisirs ce qui conduit souvent les personnes qui en souffrent à réduire progressivement leurs activités jusqu’à finir par ne se consacrer qu’à la consommation.
Quoi qu’il en soit on peut se questionner sur une addiction dans le cas ou il devient difficile voire impossible de se passer de consommer lorsque la consommation a pris une place importante dans la vie et dans le quotidien. Lorsqu’on se voit mal comment on pourrait vivre sans…
Alors il devient important d’en parler à un professionnel qui ne vous jugera pas et qui vous permettra de faire le point pour savoir ou vous en êtes.
Il existe deux type d’addiction:
L’addiction a un produit: alcool, tabac, amphétamines, anxiolytiques, anti-douleurs, cannabis….
L’addiction comportementale sans produit: Jeu d’argent, jeu vidéo, pornographie, achats…
Dans les deux cas il y a des similarités et on observe la présence de deux mécanismes:
La dépendance : Une difficulté voire une impossibilité à se passer du produit ou à ne pas effectuer le comportement avec possibilité de ressentir en cas de manque des symptômes physiques plus ou moins graves dans le cas du syndrome de sevrage ( tachycardie, tremblements, fièvre, hallucinations…) pour une addiction a une substance. Dans les deux cas, le manque s’accompagne généralement d’une irritabilité, nervosité, d’affects dépressifs.
La tolérance: Au fil du temps, le besoin d’une quantité de produit plus importante ou d’une fréquence plus élevée du comportement est nécessaire afin de ressentir à nouveau les effets sur le cerveau et a terme pour maintenir un équilibre et ne pas ressentir l’effet du manque. La consommation devient indispensable au quotidien.
Si vous pensez souffrir d’addiction il est important de consulter un médecin pour faire un point sur votre niveau de dépendance et recevoir des conseils adaptés à votre situation. Le sevrage de certaines substances comme par exemple l’alcool, les opiacés, nécessitent obligatoirement une prise en charge médicale. N’essayez pas de vous sevrer seul car vous pourriez mettre votre vie en danger.
Vous pouvez consulter des médecins addictologues en centre hospitalier ou dans les CSAPA ou les consultations sont gratuites et anonymes.
La TCC pourra vous aider a comprendre les mécanismes en jeu et sera complémentaire d’un suivi médical.