
Les Troubles des conduites alimentaires (TCA)
L'anorexie
L’anorexie est caractérisée principalement par des restrictions alimentaires accompagnées d’un poids très faible au regard des normes liées à l’âge, au sexe ainsi qu’au stade du développement. L’indicateur généralement utilisé est l’IMC. Un IMC inférieur à 15kg/m2 indique un degré de sévérité extrême, entre 15 et 16 une sévérité grave, entre 16 et 17 une sévérité moyenne. Selon la sévérité de la maigreur et de la dénutrition, une hospitalisation peut s’avérer indispensable à la survie.
Les restrictions peuvent être associées (ou non) à des comportements purgatoires (vomissements prise de laxatifs, diurétiques) et des comportements compensatoires (sport, activité physique). Elles sont aussi associées généralement à une peur intense de prendre du poids ou de devenir « gros » alors que le poids est déjà très bas. La perception du corps et de la silhouette est déformée et généralement l’estime de soi passe essentiellement par le corps et la forme de sa silhouette. La maigreur n’est pas reconnue par la personne qui souffre d’anorexie qui généralement se voit comme trop gros(se).
L’anorexie débute la plupart du temps à l’adolescence et compte parmi les troubles dont les taux de mortalité sont les plus importants après la dépression. (DSMV) Sur dix ans 5% des personnes atteintes d’anorexie décèdent des suite de la maladie.
La boulimie
La boulimie comme l’anorexie est caractérisée par une préoccupation excessive pour le poids et la silhouette avec une peur intense de prendre du poids ou de devenir « gros », une importance exagérée accordée au poids et a la silhouette qui déterminent de façon exagérée l’estime de soi.
Elle est associée à un système de croyances autour de l’alimentation et à la restriction cognitive. Ces comportements restrictifs entrainent une dénutrition qui peut engendrer une forme d’obsession pour la nourriture.
Ces préoccupations vont se manifester sous la forme de « crise de boulimie » qui surviennent de façon incontrôlées, durant lesquelles la personne va perdre le contrôle et ingurgiter une quantité très importante de nourriture en un temps très court.
Après une crise, la culpabilité, la honte et la peur de prendre du poids vont pousser la personne à adopter des comportements compensatoires. Il peut s’agir de vomissements, de purges à l’aide de laxatifs, de périodes de jeûne plus ou moins longues, et/de planification d’activité physique dans le but de compenser la prise alimentaire.
On mesure la sévérité de la boulimie par le nombre de comportements compensatoires mis en place de façon inappropriée chaque semaine. La boulimie se développe le plus souvent à l’adolescence et est généralement concomitante à un premier régime ou à une période de restriction alimentaire. Le risque suicidaire est élevé chez les personnes souffrant de boulimie.
L'hyperphagie ou Binge Eating Disorder
L’accès hyperphagique est caractérisé par la survenue de crises au moins une fois par semaine durant lesquelles la personne absorbe en un temps limité une quantité de nourriture largement supérieure à ce qu’une personne absorbe habituellement dans le même temps et les mêmes circonstances. Cette crise est associée à un sentiment de perdre le contrôle sur la quantité de ce que l’on mange et à la sensation de ne plus pouvoir s’arrêter de manger. Généralement les personnes qui souffrent d’hyperphagie mangent même sans avoir faim de grandes quantités très rapidement jusqu’à éprouver une sensation pénible de distension abdominale. Les crises surviennent généralement lorsque les personnes sont seule et sont associées à une gène et de la honte vis à vis des quantités absorbées. Les personnes se sentent tristes, déprimées, dégoutées d’elles-mêmes, et coupables après une crise. Chacune des crise est associée à une détresse importante.
Ce qui différencie les accès hyperphagiques du BED de ceux de la boulimie c’est l’absence de comportements compensatoires inappropriés suite aux crises.
Pica, merycisme et autres formes atypiques de troubles alimentaires...
Le Pica est un trouble qui amène une personne à ingérer des substances non comestibles et non nutritives de façon incontrôlée.
Le merycisme est caractérisé par le fait de régurgiter la nourriture après les prises alimentaires en l’absence de nausée ou de dégout. Les régurgitations peuvent être recrachées, avalées ou remâchées.
Le syndrome d’alimentation nocturne est caractérisé par des prises alimentaires nocturnes qui impliquent de se lever la nuit pour s’alimenter ou de s’alimenter de façon excessive après le repas du soir.